14h30 : Introduction par Véronique Prest, responsable du service des publics, Maison de Balzac
Modération : Maxime Perret Maxime Perret est docteur en lettres, spécialiste de Balzac, directeur des éditions Perret
14h45 : « La fabrique des filles : former des croyantes ou des raisonneuses? » Rebecca Rogers, professeur en histoire de l’éducation, Université ParisCité-CNRS-UMR Cerlis
Dans la foulée des transformations révolutionnaires, l’éducation des filles fait l’objet de controverses où quelques voix de femmes tentent de défendre une instruction sérieuse et émancipatrice contre un large consensus souhaitant former de bonnes mères de famille, pétries de valeurs religieuses.
Rebecca Rogers a publié Les Bourgeoises au pensionnat. L’éducation féminine au XIXème siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007. Préface de Michelle Perrot. 15h15 : « Devoirs et droits des épouses et des époux dans le Code Napoléon et dans les contrats de mariage » Jean-Louis Halperin, professeur d’histoire du droit, Ecole normale supérieure – PSL
L'appréciation des devoirs et des droits des époux dans l'oeuvre de Balzac et les caricatures étonnantes de son temps doit prendre en compte les articles du Code Napoléon, les règles spécifiques aux femmes commerçantes, la jurisprudence et la pratique. Le Code Napoléon a maintenu la règle de l'Ancien Régime de l'incapacité des femmes mariées, qui les subordonne à la puissance maritale, soumet leurs actes juridiques à l'autorisation du mari et s'accompagne d'un double standard dans la sanction de l'adultère. Les divers régimes matrimoniaux susceptibles pour les personnes fortunées d'être mis en place par les contrats de mariage donnent tous au mari le pouvoir d'administrer les biens de l'épouse, y compris le régime de séparation de biens. Balzac, très critique à l'égard du Code civil en général, a-t-il été un défenseur des droits des femmes?
Jean-Louis Halperin a notamment publié Histoire des droits en Europe. De 1750 à nos jours, Paris, Flammarion, 2020.
15h45 : « Réactionnaire ou protoféministe ? Lire et comprendre Balzac à l’ère #MeToo » Céline Duverne, agrégée de lettres, docteure en lettres et enseignante aux universités de Nanterre et Paris Est Créteil
Sous l’effet du code Napoléon, l’univers des femmes est de plus en plus étriqué. La femme n’appartient qu’au père, au mari, aux enfants. Comment devenir femme, intellectuellement, affectivement, physiquement ? Est-ce renoncer à soi ?
16h15 : Discussion
17h00 : Temps d’échange
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