Notre monde ne s’est pas
désenchanté tout seul.
Nous nous sommes fait
violence depuis longtemps en négligeant notre nature intime, notre sensibilité,
notre intuition, nos besoins de tendresse, douceur et fantaisie, ainsi que
notre élan de vie propre.
Cette brutalité intérieure
s’est répercutée à l’extérieur dans notre rapport aux autres, particulièrement
aux femmes et aux enfants, à la féminité, à la nature et au Temps.
En courant trop vite, de
choses à faire en choses à faire, nous nous laissons chosifier et contribuons à
créer un monde chosifiant ; et nous en oublions d’être.
La transformation du monde,
qui s’accélère sous nos yeux, indique un profond changement de société. Nous
émergeons de plusieurs millénaires de patriarcat.
Devant ce nouveau paradigme,
nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience que le changement
intérieur personnel est la clé du changement extérieur communautaire.
Aujourd’hui, l’intériorité est citoyenne car le développement psycho-spirituel
profond est la clé du développement social durable.
Pour changer de niveau de
conscience nous avons besoin de faire l’expérience de nous sentir vivant,
ouvert, relié, appartenant et enchanté d’appartenir à ce mouvement d’expansion
et d’interaction qu’est la vie. C’est cette expérience qui transforme, permet
l’inspiration et fonde notre capacité à réenchanter le monde, par contagion.
Thomas d’Ansembourg
Avocat de formation, Thomas
d'Ansembourg s’est d’abord occupé de jeunes en difficulté. Il est devenu
psychothérapeute et formateur en relations humaines, reconnu pour son enseignement
de la Communication NonViolente. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Cessez
d’être gentil, soyez vrai (2001), Du JE au NOUS – L’intériorité citoyenne : le
meilleur de soi au service de tous » (2014) – tous deux aux Editions de l’Homme
–, La paix ça s’apprend.
Guérir de la violence et du terrorisme (avec David Van Reybrouck, Actes Sud,
2016)