Présentation de l’atelier
Au-delà d’un élément omniprésent dans les pratiques artistiques contemporaines ou d’un sujet purement écologique, pour Claire Luna, l’eau est avant tout une matière politique, philosophique et religieuse. Après un bref état des lieux sur la place toute particulière que les artistes et les institutions accordent à l’eau aujourd’hui, il s’agira de comprendre comment iels le font, et quelles sont les raisons de cette nouvelle vague. De quoi est-elle symptomatique ? Claire Luna vous partagera surtout ses réflexions sur la non-fixité, l’espace entre, la liminalité et l’infiltration comme stratégie de résistance ou de lutte.
* Jean d’Amérique, Quelques pays parmi mes plaintes, édition Cheyne, 2023, p.25.
À propos de l'intervenante
Claire Luna est critique d'art et commissaire d'exposition indépendante. Elle a mené ses recherches en histoire de l'art dans les Amériques que l’on dit encore latines (Pérou, Colombie, Cuba, Équateur, Brésil, etc.). Outre son intérêt pour les scènes artistiques non occidentales, l'histoire de l'art postcoloniale et les oubliées de l'Histoire, elle travaille depuis 2020 sur l'eau comme matière politique et poétique. La notion de déplacement – celui du regard et celui des corps –, l’errance et la dérive l’intéressent particulièrement. Elle travaille aujourd’hui sur ce qu’elle appelle la théorie du bégaiement, le concept de l’espace entre et l’infiltration comme stratégie de résistance ou de lutte. Claire Luna est membre de l'AICA, du conseil d'administration de CEA, du bureau des penseur·euse de POUSH et co-fondatrice du laboratoire de recherche l’Écho du vivant au CAC La traverse. Membre de RADICANTS, coopérative de commissaires fondée par Nicolas Bourriaud, elle a enseigné la théorie de l'art à l'Université Paris 8.
Contact et renseignements pour Artagon Pantin
Shadi Bensaidi / shadi@artagon.org